Dans son Vibes Quartet, Laurent Sarrien réuni Frédéric d'Oelsnitz au piano, Yoann Serra à la batterie et Fabrice Bistoni à la contrebasse.
Instrument singulier et peu fréquent, le Vibraphone naît au moment même où paraît le premier enregistrement de Jazz, à l'aube des années 20. C'est un batteur, Lionel Hampton, qui en devient le maître, le père fondateur d'une prestigieuse lignée, inspirant par la suite les compositeurs classiques et contemporains. Et c'est en batteur issu de la formation classique que Laurent Sarrien aborde le vibraphone; la boucle est bouclée.
Il persiste aujourd'hui, au delà du swing de Milt Jackson et du jeu plus pianistique à quatre maillets de Gary Burton, à développer son propre style, s'inspirant de la musique avant-gardiste des sixties jusqu'aux influences neo-soul de la scène actuelle.
Alliant compositions peu connues d'artistes novateurs comme Herbie Hancock ou Bobby Hutcherson et créations personelles, le quartet livre une musique aboutie, à la fois ancrée dans la tradition et poussée par le besoin de nouveauté et de fraîcheur. C'est donc sans nostalgie que le groupe nous invite à arpenter son histoire du jazz, mêlant avec fluidité un groove implacable et un lyrisme envoûtant.